Intelligence Artificielle – Antoine Lhote http://antoinelhote.fr/ Blog Officiel - Vulgarisation Technologique Thu, 09 Jul 2020 16:29:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.6.4 https://antoinelhote.fr/wp-content/uploads/2020/03/cropped-android-chrome-512x512-1-1-32x32.png Intelligence Artificielle – Antoine Lhote http://antoinelhote.fr/ 32 32 La VRAIE raison de l’existence de ce blog https://antoinelhote.fr/la-vraie-raison-existence-de-ce-blog/ Wed, 08 Jul 2020 10:24:39 +0000 https://antoinelhote.fr/?p=213 Depuis la création de ce blog, plusieurs personnes m’ont demandé mes motivations. Après tout, prendre le temps de rédiger des articles régulièrement n’est pas quelque chose d’aisé. Alors la question est légitime, et aujourd’hui j’ai envie d’y répondre. Pourquoi écrire...

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Depuis la création de ce blog, plusieurs personnes m’ont demandé mes motivations. Après tout, prendre le temps de rédiger des articles régulièrement n’est pas quelque chose d’aisé. Alors la question est légitime, et aujourd’hui j’ai envie d’y répondre.

Pourquoi écrire ?

Fin février 2020, j’ai décidé d’acheter le nom de domaine antoinelhote.fr. À ce stade, je ne savais pas encore trop ce que j’allais en faire. À la base, j’étais plutôt parti sur un site « vitrine » pour me présenter moi et mes projets. Problème, à ce stade j’allais être plutôt limité en contenu. Pourtant, j’avais envie d’amener un peu de trafic. Or pour cela, il faut proposer un contenu régulier et de bonnes qualités.

C’est à partir de ce moment-là que j’ai eu envie d’écrire des articles. L’idée ne me faisait pas vraiment peur, car ayant rédigé deux bonnes années pour le site d’actualités vidéoludique GamerGen.com, je n’étais pas à mon premier coup d’essai. Aussi, écrire régulièrement allait me permettre de travailler ma plume pour d’autres projets. (Je vous en reparle bientôt !)

Pourquoi la technologie ?

Pourquoi ai-je choisi de parler de technologies ? Mon métier d’ingénieur m’amène à côtoyer au quotidien le monde de la technologie, et notamment celui du Big Data. Or, il me semble que l’on trouve assez peu de bonnes ressources tous publiques autour de la technologie. Il existe énormément de vulgarisation scientifique, mais beaucoup moins de « vulgarisation technologique ». Pourtant, les problématiques liées aux données concernent directement les utilisateurs, c’est à dire vous, chers lecteurs !

Dans la presse généraliste, dès que l’on parle de Big Data ou d’Intelligence Artificielle, soit ces thématiques sont diabolisées en faisait passer la moindre automatisation pour SkyNet de Terminator, soit elles sont adorés telles des déesses des temps modernes. Des amalgames sont souvent effectués, des raccourcis beaucoup trop faciles sont présentés, et il devient difficile pour les lecteurs de comprendre ce qui se cache réellement derrière la nouvelle technologie.

Voilà pourquoi j’ai décidé d’écrire sur ce blog : pour pouvoir faire la part des choses, démêler le vrai du faux, partager ma passion pour les nouvelles technologies tout en mettant en évidence les dérives.

Et les lecteurs ?

Alors est-ce que c’est un défi réussi ? Je crois que oui, en présentant régulièrement mes nouveaux articles sur les réseaux sociaux, un nombre surprenant de personnes viennent lire. Depuis le lancement, le nombre d’utilisateurs sur le blog varie chaque mois entre 200 et 400. Un nombre qui dépend malheureusement en grande partie du choix de mes sujets. Je regrette de devoir y réfléchir avant d’écrire, mais c’est une triste réalité du fonctionnement humain : nous avons tous besoin d’être séduits par des titres alléchants pour pouvoir cliquer sur un article. Mais bon, « C’est le jeu ma pauvre Lucette ! »

NOUVEAU PROJET

Ces derniers temps, je rédige moins souvent, néanmoins je n’abandonne pas ce blog. La raison principale de ces absences temporaire est le manque de temps. Mais c’est un mal pour un bien : je vous présenterai prochainement un projet ambitieux sur lequel je travaille durant mon temps libre ! Je peux d’ores et déjà vous dire que cela n’a strictement rien à voir avec la technologie, pourtant je suis persuadé que cela vous plaira. 🎬

La légende raconte que réagir à cet article sur les réseaux sociaux permet d’annuler les 10 ans de malheurs récoltés en refusant de faire suivre la dernière chaîne que l’on vous a envoyée …

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Interview Thomas Jamet : Révolution Technologique pour la Publicité https://antoinelhote.fr/interview-thomas-jamet-revolution-technologique-pour-la-publicite/ Tue, 19 May 2020 21:22:42 +0000 https://antoinelhote.fr/?p=179 Pour la seconde interview de ce blog, j’avais très envie d’échanger avec Thomas Jamet, CEO d’IPG Mediabrands France. Auteur également du livre « Les nouveaux défis du Brand Content », il porte un regard nouveau sur la publicité à l’ère...

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Pour la seconde interview de ce blog, j’avais très envie d’échanger avec Thomas Jamet, CEO d’IPG Mediabrands France. Auteur également du livre « Les nouveaux défis du Brand Content », il porte un regard nouveau sur la publicité à l’ère du digital.

Thomas est aussi un brillant ami avec qui j’ai toujours un immense plaisir à échanger sur des sujets divers et variés. Un énorme merci à lui d’avoir accepté de venir partager sa vision de la technologie au sein de ce modeste blog !

D’abord lu dans ton livre, j’ai remarqué par la suite que tu utilisais souvent le terme de Math & Magic, que signifie cette expression et d’où vient-elle ?

Math & Magic est une expression tirée d’une conversation que j’ai eue en 2013 avec un ami, Vincent Balusseau, professeur associé à Audencia Business School. Math correspond à l’emploi de la technologie, de la data en particulier, alors que Magic correspond à la créativité. L’idée est de concilier ces deux approches marketing pour créer de véritables expériences entre les marques et les consommateurs : des échanges personnalisés et davantage pertinents. Un de mes exemples préférés, c’est celui d’une campagne pour The Economist, mise en place par UM en Angleterre il y a quelques années. Les bannières publicitaires du journal affichées sur les sites des titres concurrents étaient générées à la volée en fonction du contenu de l’article et du profil du lecteur. C’est une manière originale et de plus en plus fréquente d’allier la data avec la créativité. C’est ce que la nouvelle offre Matterkind, intégrée au sein de Kinesso chez IPG va nous permettre d’accélérer.

On a vu récemment comment le Deep Learning permettait de générer des images réalistes. Si demain une intelligence artificielle est capable de faire la partie créative d’une campagne publicitaire, serais-tu pour ou contre cette utilisation ? Ou considères-tu qu’il faut toujours de l’humain dans la construction d’une campagne ?

Je pense que l’on finira par voir cela arriver, mais à l’heure actuelle, nous en sommes encore très loin. L’intelligence artificielle est capable effectivement de reproduire de la création, mais je ne crois pas qu’elle soit encore capable de faire le saut créatif, c’est-à-dire créer un contenu qui ne soit pas le reflet de quelque chose d’existant. Une agence avait tenté il y a quelques années de mettre en place une intelligence artificielle en guise de Directeur de Création. Si l’idée est osée et originale, et plutôt un bon coup de com qu’autre chose, à ma connaissance, cela ne leur a pas permis de remporter de prix publicitaire. Il y a un aspect humain dont l’on ne peut se passer actuellement. Ne serait-ce que pour communiquer avec les clients. 

En revanche, je crois qu’il faut utiliser les technologies d’intelligence artificielle en guise de support à la création. Par exemple chez UM nous utilisons le modèle d’intelligence artificielle ACE (Automated Content Engine) qui nous permet d’adapter nos messages publicitaires en fonction du moment de la journée, du profil de l’utilisateur, et d’adapter certains contenus. Mais ce qu’on appelle les Master copies, les grandes campagnes publicitaires resteront toujours réalisés par des humains.


Voir aussi : https://www.strategies.fr/actualites/agences/4013728W/mon-crea-est-une-ia.html


Le ciblage permet d’afficher de la publicité pertinente, mais avec l’Affaire Cambridge Analytica, on observe parfois un détournement de ces techniques-là, à des fins politiques. Cela a un impact sur les utilisateurs qui peuvent perdre confiance en ce que la technologie peut apporter de bon, et cela abîme l’image du secteur de la pub. Comment peut-on lutter contre ça ?

Je ne crois pas que l’on puisse vraiment lutter contre ça. Il y aura toujours des personnes malintentionnées qui chercheront à utiliser à mauvais escient la data. En revanche, je crois que c’est aux utilisateurs d’être sensibilisés. S’inscrire sur un réseau social, c’est accepter les conditions d’utilisation, et donc accepter le partage de données. Je crois que ce n’est un secret pour personne. Il faut prendre conscience de la réalité : nous vivons dans un monde connecté en permanence et il est extrêmement difficile de vérifier par où transitent nos données. J’en parle dans mon premier livre, Ren@issance Mythologique : il n’est pas souhaitable de chercher à avoir une éthique des médias. Il faut voir les médias comme des outils, et comme tout outil, il y a des avantages et des défauts à les utiliser, c’est le cas des réseaux sociaux.

Aussi, si l’affaire Cambridge Analytica a fait grand bruit, au même titre que l’affaire Snowden, je ne crois pas que cela ait vraiment modifié les habitudes des internautes. Nous utilisons toujours autant les réseaux sociaux, et pour cause, ils sont des formidables outils de communication.

Tu dis souvent que le Brand Content représente ce que devrait être une bonne publicité. En quelques mots, c’est quoi le Brand Content ?

Pour moi le contenu de marque, c’est une publicité qui sort du cadre. Ce n’est plus un spot publicitaire, mais une histoire que l’on raconte et qui s’inscrit dans la longueur. C’est effectivement pour moi de la « bonne publicité ». C’est-à-dire un échange entre une marque et son public, et non une cible, ce n’est pas la même chose. Le Brand Content s’inspire directement du story telling, le consommateur doit avoir le sentiment d’être diverti sans sentir la pesanteur d’une pression commerciale.

Beaucoup de personnes utilisent des bloqueurs de publicités, en quoi le brand content peut permettre de réconcilier les prospects avec la pub, et finalement peut-être rendre obsolète les bloqueurs ?

Je crois que la tendance à l’adblocking se stabilise depuis quelques années. Les études tendent à montrer que les utilisateurs sont prêts à voir de la publicité lorsque celle-ci est moins intrusive et plus intéressante. C’est là où le Brand Content rentre en jeu. Tous les contenus qui peuvent divertir, ou encore informer les utilisateurs, sont de la bonne publicité. Cela permet de créer une relation saine entre les consommateurs et les marques.

En pleine crise du Covid-19, on a vu un certain nombre de marques utiliser leurs images pour communiquer des messages sanitaires, je pense notamment à celles qui ont modifié leurs logos pour prôner la distanciation sociale ou le confinement. Est-ce que cette situation permet une certaine responsabilisation des marques, est-ce que l’on ne serait pas en train de rentrer dans une nouvelle ère de publicités ayant un rôle à jouer dans le bien collectif ? Des publicités qui ne sont pas que là pour faire de la promotion ?

En réalité, cela n’est pas nouveau. On appelle cela le Brand Utility, et je tiens le pari que cela va s’intensifier dans les prochaines années, au point d’y voir des marques proposer des services presque équivalents à ceux du service public. Il faut être prudent, si effectivement ce type de publicités peut être positif, je crois que c’est important de garder en tête qu’il s’agit toujours de promotion. 

Pour finir sur une touche amusante, les publicités Wish sans ciblage, tu en penses quoi ?

Je ne suis pas certain qu’elles soient tout le temps sans ciblage. [Rire] En tout cas, je crois qu’ils ont une stratégie. Ils ont su trouver leur public, obtenir une notoriété, et il y a probablement une volonté de marquer les esprits avec leurs publicités. La preuve, nous en parlons aujourd’hui !


Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à mes questions ! J’invite les lecteurs à aller voir ton livre, « Les nouveaux défis du Brand Content », qui est un incontournable lorsque l’on s’intéresse, de près comme de loin, à la publicité.

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Un Robot Mentaliste sur Twitter https://antoinelhote.fr/un-robot-mentaliste-sur-twitter/ https://antoinelhote.fr/un-robot-mentaliste-sur-twitter/#respond Wed, 13 May 2020 22:26:10 +0000 https://antoinelhote.fr/?p=174 Mise à jour : Faute de succès, le robot n’est désormais plus utilisable. Certains d’entre vous le savent, je voue une passion pour les arts du spectacle. Je pratique notamment l’hypnose de rue. Oui, on est bien loin de l’ingénieur...

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Mise à jour : Faute de succès, le robot n’est désormais plus utilisable.

Certains d’entre vous le savent, je voue une passion pour les arts du spectacle. Je pratique notamment l’hypnose de rue. Oui, on est bien loin de l’ingénieur que je suis ! Depuis ma plus tendre enfance, j’ai un faible pour l’univers de l’illusionnisme.

Un domaine en particulier me passionne, c’est celui du mentalisme, ou l’art de présenter des phénomènes paranormaux en utilisant un subtil mélange de prestidigitation et de phénomènes psychologiques.

Aujourd’hui j’ai envie de vous présenter une petite curiosité que j’ai récemment développée : un robot mentaliste qui lit dans vos pensées ! Pour l’essayer, vous devez utiliser un compte Twitter. Il vous suffit alors de poster un Tweet en mentionnant le compte @MentalMagicBot. Le robot vous répondra dans les minutes qui suivent !

Comment ça marche ?

C’est bon, vous avez obtenu une analyse de la part du MentalMagicBot ? Elle semble étrangement vous correspondre ? Est-ce une intelligence artificielle surpuissante ? Que nenni ! La première partie de la phrase peut parfois extraire certains mots clés de votre biographie Twitter. Les deux autres phrases sont en revanche complètement banales. Mais comment se fait-il qu’elles soient aussi pertinentes ?

Il s’agit de l’effet Barnum : un biais cognitif découvert par le psychologue Bertram Forer. En 1948, il soumet à ses étudiants un faux test de personnalité. En guise de résultat du test, il leur fournit un unique texte constitué d’extraits d’horoscopes de magazines. Alors les étudiants notent la pertinence du résultat de 1 à 5. Bertram Forer découvre qu’en moyenne ses étudiants ont noté cette « description d’eux même » de 4,26/5. Un résultat qui démontre qu’une vague description de la personnalité peut-être acceptée par n’importe qui.

Conclusion

J’avais très envie de vous faire profiter d’un petit tour de mentalisme virtuel. Si cela vous a plu, n’hésitez pas à partager cette curiosité. Aussi, si le mentalisme vous intéresse, je vous invite à jeter un coup d’oeil aux contenus de Viktor Vincent et de Fabien Olicard. Vous ne serez pas déçu !

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Cette I.A. écrit à votre place, et c’est bluffant. https://antoinelhote.fr/cette-i-a-ecrit-a-votre-place-et-c-est-bluffant/ Wed, 22 Apr 2020 07:34:04 +0000 https://antoinelhote.fr/?p=151 En décembre 2015, le milliardaire Elon Musk lance une entreprise nommée OpenAI. L’objectif ? Développer la recherche autour de l’intelligence artificielle. Rapidement la compagnie présente GPT-2, un générateur de texte surpuissant. Entraînée à partir de 8 millions de documents issus...

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En décembre 2015, le milliardaire Elon Musk lance une entreprise nommée OpenAI. L’objectif ? Développer la recherche autour de l’intelligence artificielle. Rapidement la compagnie présente GPT-2, un générateur de texte surpuissant.

Entraînée à partir de 8 millions de documents issus d’internet, cette intelligence artificielle est capable de générer la suite de n’importe quel texte. Les présentations à la presse furent tellement bluffantes que l’entreprise prit la décision de ne pas la rendre publique. La raison ? Elle serait trop dangereuse si elle tombait entre les mains de personnes mal intentionnées. Et pour cause, l’IA est capable de générer des fakes news crédibles en quelques secondes.

Depuis, GPT-2 a finalement été publiée. Elle est même accessible en ligne sur le site talktotransformer.com. Alors comment ça marche ? Tapez n’importe quel texte (en anglais) puis l’intelligence artificielle complétera celui-ci en quelques secondes. Que vous écriviez le début d’une histoire, un dialogue, un faux article de presse, ou encore un titre de tutoriel, GPT-2 saura vous trouver une suite crédible. Si le résultat peut paraître parfois étrange, il suffit de re-cliquer une ou deux fois pour se faire proposer un texte impressionnant.

Je vous incite vraiment à venir vous amuser sur cet outil. En plus d’être une incroyable démonstration de la puissance du machine learning, c’est aussi l’occasion de se poser quelques questions sur l’évolution de ce type de technologies dans un futur proche.

Comme d’habitude, si cette curiosité vous a plu, n’hésitez pas à la partager !

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Big Data et Politique, quand la donnée remporte les élections https://antoinelhote.fr/big-data-et-politique-quand-la-donnee-remporte-les-elections/ Wed, 18 Mar 2020 17:38:03 +0000 https://antoinelhote.fr/?p=104 Au travers de la simple statistique ou par les algorithmes d’intelligence artificielle, le Big Data permet de modéliser le monde qui nous entoure. S’il y a un domaine dans lequel l’exploration de données semble insoupçonnée, c’est bien celui de la...

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Au travers de la simple statistique ou par les algorithmes d’intelligence artificielle, le Big Data permet de modéliser le monde qui nous entoure. S’il y a un domaine dans lequel l’exploration de données semble insoupçonnée, c’est bien celui de la politique. 

Sous des aspects parfois positifs, parfois négatifs, nous allons voir ensemble quelques exemples d’utilisation de la data à des fins politiques. Puis nous imaginerons ensemble l’intelligence artificielle qui pourrait révolutionner le processus démocratique.

La campagne d’Emmanuel Macron

Nous sommes en août 2016 et Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, quitte le gouvernement et profite de ce temps de répit pour commencer la construction de son programme présidentiel. Il lance alors La Grande Marche, une grande campagne de porte-à-porte pour rencontrer les Français et comprendre leurs besoins. Mais les militants ne vont en réalité pas n’importe où.

Les lieux ont été finement choisis par la start-up LMP (eXplain.fr) en utilisant en grande partie les données de l’INSEE. Après traitement, l’entreprise a pu définir le plus précisément possible les foyers susceptibles de voter pour Emmanuel Macron.

Les Verbatim récoltés depuis tous les foyers visités sont ensuite envoyés à Proxem. Cette seconde entreprise, spécialisée dans le big data, analyse alors ces données qui serviront par la suite de base à la rédaction du programme du candidat.

L’optimisation du porte-à-porte par le big data n’est pas nouveau puisque le candidat François Hollande avait d’ores et déjà utilisé en 2012 cette technique pour convaincre un sur cinq des militants Front National de voter pour lui. (et ce fut un succès).

L’affaire Cambridge Analytica

On peut considérer comme éthique l’utilisation de données publiques à des fins d’optimisation d’une campagne électorale. Néanmoins, il n’en est pas de même partout, c’est le cas de la campagne de Donald Trump.

En effet l’affaire Cambridge Analytica a fait grand bruit dans la presse, mais peu de gens ont compris ce qui se cachait derrière ce scandale. Ici, la stratégie est complètement différente, Cambridge Analytica a délibérément utilisé des données extrêmement personnelles issues notamment des réseaux sociaux afin de créer des campagnes de communication sur mesure dans l’objectif de faire gagner leur client, Donald Trump, à l’élection présidentielle américaine.

Au-delà de l’utilisation des données personnelles, le réel problème est le détournement des supports de publicité à des fins politiques. Car effectivement, avec une analyse très pointue des données, il est possible de concevoir une réalité alternative pour les utilisateurs des réseaux sociaux. Un exemple ? Des personnes indécises peuvent être influencées par une masse de communication anti immigration défilant sur leur fil d’actualité de leur réseau préféré. C’est de cette manière que Cambridge Analytica a pu faire basculer la balance en faveur de Donald Trump.

Par sa complexité, je ne pourrai pas traiter l’intégralité de cette affaire ici, néanmoins je vous invite à découvrir, si ce n’est déjà fait, l’excellent documentaire disponible sur Netflix traitant du sujet : The Great Hack

Un robot pour gouvernement ?

Désormais projetons-nous dans un futur éloigné : pourquoi élire des dirigeants lorsque nous pourrions avoir une intelligence artificielle ?

Oui, cela peut paraître complètement dingue, mais imaginer une seule seconde qu’en possédant suffisamment de données sur les situations de l’ensemble des citoyens d’un pays, une intelligence artificielle serait en mesure de diriger le pays, d’émettre des lois, afin de satisfaire l’ensemble de la population.

Doit-on considérer cela comme utopique ou dystopique ? Un État dirigé par un robot est-il une démocratie ? Nous pourrions imaginer que chaque citoyen peut, au travers d’un boîtier électronique, donner son avis sur la gestion du pays de manière à renvoyer un feed-back au robot afin que celui-ci s’améliore de jour en jour.

En Conclusion

La donnée est comme un couteau, il peut être très aiguisé ou de mauvaise qualité, et peut servir à faire la cuisine comme à tuer une personne. L’alliance du big data avec la politique pose beaucoup de questions. L’affaire Cambridge Analytica a permis de révéler au grand public un certain nombre de problématiques. Le RGPD en Europe permet d’en résoudre une partie. Néanmoins il me semble important que la population continue de prendre conscience de ces sujets-là.

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